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Entretien avec Julien THIBAULT, président de l’association Victimes&Citoyens, sur la situation de la sécurité routière post-confinement

Entretien avec Julien THIBAULT, président de l’association Victimes&Citoyens, sur la situation de la sécurité routière post-confinement

Publié le : 08/08/2020 08 août août 08 2020
Droit routier
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Entretien avec Julien THIBAULT, président de l’association Victimes&Citoyens, sur la situation de la sécurité routière post-confinement et ses conseils pour une route en sécurité: 

Depuis le déconfinement, nous assistons à des incivilités en masse, notamment avec une hausse des grands excès de vitesse mais également des conduites sans permis, de l’alcoolémie, des stupéfiants, du téléphone au volant… avec malheureusement des conséquences dramatiques traduites par des accidents de la route qui entraînent la mort et le handicap d’innocents.

Les incivilités les plus flagrantes qui ont été relevées sont les grands excès de vitesse. A ce sujet, la déléguée interministérielle Marie Gautier-Melleray révélait fin juillet que les grands excès de vitesse de plus de 50 km/h par rapport à la vitesse autorisée ont beaucoup augmenté pendant le confinement et qu’ils restent à un niveau très élevé. Il y a eu une hausse de 14% des grands excès de vitesse par rapport à l’an dernier.
Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 Millions d'automobilistes, s’est également indigné « On ne peut plus tolérer qu'une minorité de conducteurs adopte des comportements de fous furieux au volant ».

Ce besoin de « liberté » post-confinement qui s’exprime sur la route au détriment de la sécurité de la société ne se fait pas sans conséquences. Pour l’association, cela se traduit par une augmentation des appels sur notre plateforme téléphonique d’aide aux victimes, mais il suffit de lire les titres de la presse pour se rendre compte que certains conducteurs sont dans l’individualisme total avec ce type de comportements.

Quand faudra-t-il arrêter de rappeler que la route n’est pas un défouloir ?

L’association vitesse = rapidité sur la route doit être déconstruite, nous ne sommes pas à quelques minutes près sur un itinéraire. Le temps se gagne sur l’organisation de la journée. Il faut relativiser le gain de temps sur la route par la vitesse. Ce gain est de 3 minutes tous les 100 km sur l’autoroute en dépassant la vitesse maximum autorisée de 10 km heures mais il va être anéanti dès le premier freinage ou ralentissement. Néanmoins il va entraîner une augmentation du temps d’arrêt du véhicule donc la probabilité de collision, une consommation de carburant supplémentaire et également un risque de contravention.

De plus, dans cette période de chassé-croisé de l'été, il faut rappeler l’importance du respect des distances de sécurité pour anticiper les actes des autres usagers et du signalement de tout changement de voie. Ne pas négliger les signes de fatigue et s’arrêter pour se reposer.
Veiller à ne pas utiliser son téléphone en conduisant car ce distracteur altère la capacité d’évaluer une situation, de prendre des décisions et donc de conduire correctement.
Enfin, bannir les produits psycho-actifs (alcool, stupéfiants), leurs effets ne sont pas compatibles avec la conduite !

Notre relation avec la route doit être plus inclusive si nous voulons gagner ce fléau.
La sécurité routière est un vrai enjeu de société qui est aux mains du peuple, la route est le premier réseau social de rencontre, il est donc évident de partager avec un comportement adapté cet espace pour circuler en sécurité et en toute liberté. 


 
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